Introduction




LE MOUVEMENT HIPPIE


L'apparition du mouvement hippie
  A) Présentation des hippies, Par quoi sont-ils caractérisés ?
 B) Comment sont-ils apparus ?
 C) Comment font-ils pour vivre dans la société de consommation ?


 De l’apogée au déclin du mouvement hippie.
A) Woodstock
B) Pourquoi le mouvement hippie a-t-il connu un déclin ?
C) Qu’est-ce que ce mouvement a-t-il changé et que reste-t-il dans les mœurs ?


 Intruduction

Les hippies sont apparus dans les années 1960 aux États-Unis, comme un mouvement au courant de contre-culture. C'est après la seconde guerre mondiale que surgit un baby-boom d'après guerre ainsi qu'un nouveau mode de vie qu'est la société de consommation, Avec le développement de cette nouvelle société, un refus des valeurs traditionnelles qu'elle prône va se manifester, ce sera ce qu'elle appelle la génération Beatnik. La Beat génération va être le mouvement précurseur de celui des hippies car ils reprendront les même idéaux de liberté et des révoltes contre le matérialisme. Les Beatniks expriment leur mécontentement à travers des écrits, en partie des poèmes.  Les jeunes américains sensible aux propos que revendique ce mouvement pacifiste vont se rallier à cette cause.  Les hippies initiés par les Beatniks vont s'engager d'avantage, et vont faire parler d'eux. Ils ne vont pas protester de la même manière, les hippies vont chanter pour faire passer des messages. C'est en revendiquant la paix et l'amour que le mouvement hippie va essayer d'être un facteur de la libération de la société des années 60.

COMMENT LE MOUVEMENT HIPPIE A-T-IL ETE UN FACTEUR DE LA LIBERALISATION DE LA SOCIETE A PARTIR DES ANNEE 60 ?

Pour répondre à cette problématique, nous avons répartis notre plan en 3 parties. Dans un premier temps nous allons abordé l'apparition du mouvement hippie, ensuite nous nous intéresseront à ce qu'à été l'apogée du mouvement et pour finir la dernière partie traitera du déclin de ce mouvement, des pertes et de l'héritage qu'il a laissé.
  







Présentation des hippies.


Présentation des hippies. Par quoi sont-ils caractérisés ?

Les hippies sont des personnes, des jeunes en particulier, faisant partis d’un mouvement de contre-culture des années 1960, et des années 1970, qui rejetaient le mode de vie de la génération de leurs parents, et surtout la société de consommation, et avaient pour but un style de vie marginale, communautaire ou nomade. Ils renonçaient littéralement à toute sorte de violence et prônaient la liberté dans tous les domaines, notamment la liberté sexuelle. On peut remarquer que les hippies accordent beaucoup d’importance à la protection de la planète, ils ont une relation forte avec la nature. Une relation forte ils en on une aussi avec l’art, et notamment avec la musique, qui leur permet de s’exprimer. Le terme contre-culture est employé pour désigner l’explosion des mouvements contestataires de la jeunesse envers la domination culturelle de la bourgeoisie. Le mouvement hippie concerne une grande partie de la jeunesse née du baby-boom dans tous les pays occidentaux, et va prendre une ampleur considérable.


  Les années 60 a été une décennie de contestation. Avant tout, les hippies refusent catégoriquement de devenir des adultes comme leurs parents, refusent aussi le conformisme et la soumission au pouvoir, ainsi que les religions traditionnelles. Ils cherchent à fuir la société de consommation, encourageant les valeurs écologiques et égalitaires, un retour à la nature, idées issues des philosophies orientales et primitive. Ils rejètent aussi l’idée d’autorité, spécialement l’autorité parentale, cette idée de domination de l’un sur l’autre ne leur est pas acceptable.
Cependant les hippies prônent la non-violence, cette violence apparue pendant la guerre devenue incompressible à leurs yeux. Cette revendication pour la paix a fait naître plusieurs symboles  qui sont propre au mouvement hippie. Notamment avec l’expression « Peace and Love » signifiant « Paix et Amour » à laquelle est associé le symbole de la paix. Cette expression a été utilisée par les hippies comme signe de reconnaissance dans les années 60.  

Symbole Peace and love 


Les hippies ont aussi utilisé le slogan « Flower Power », « Le pouvoir des fleurs »,  car pour eux la fleur était un symbole d’idéologie de la non-violence. C’est grâce à cette expression que lors d’un rassemblement à San Francisco, les hippies avaient pour instruction de porter des  fleurs dans les cheveux, ou d’en faire offrir autour d’eux. Les médias les appelaient les « Flower Child » qui veut dire en français « Enfant de la fleur ».

 Groupe de hippies en pleine méditation  


Ils prônent aussi une liberté sexuelle absolue, rejetant les idées puritaines et le mariage traditionnel, considéré comme une sorte d’esclavage social pour la femme. La liberté sexuelle fait partie des valeurs essentielles à l’utopie hippie. Cette révolution sexuelle va être revendiquée de par le biais d’une avancée et de découvertes scientifique, avec la distribution  de préservatifs en latex après les années 30, le traitement des maladies sexuellement transmissibles (premièrement  la syphilis qui faisait de nombreux morts depuis la Renaissance avec la découverte des antibiotiques à partir de 1941), et la diffusion de la contraception comme le stérilet qui sera inventé en 1928, et la pilule contraceptive, découverte au début des années 1950, ainsi qu’avec l’avortement qui se généralise. Même si l’acte sexuel peut encore entraîner une grossesse, les risques de transmissions de MST sont mineur, cette liberté sexuelle se développe de manière à parler de « Free Love » c’est-à-dire d’ « Amour Libre ». La sexualité n’est plus seulement perçue comme un moyen de reproduction. Les hippies ne comprenaient pas pourquoi les horreurs de la guerre étaient diffusées de part et d’autre, alors que le sexe était un sujet tabou et choquait les gens. C’est pourquoi lors d’une conférence à l’Université d’Ohio aux Etats-Unis en 1963, un jeune homme a exposé le slogan anti-guerre « Make love, not war » signifiant « Faites l’amour, pas la guerre ». Ce slogan sera repris dans une chanson de John Lennon, Mind Games en 1973 ou encore celle de Bob Marley Trouble no more.



En 1966, la révolution psychédélique va faire partie de la culture hippie. C’est à cette période que la prise du LSD va devenir plus fréquente chez les jeunes qui recherchent de nouvelles perceptions sensorielles. Le LSD sera interdit au Etat-Unis, et causera la mort de nombreux artistes qui ont influencés le mouvement hippie, comme Syd Barrett, le leader du groupe Pink Floyd. C’est pendant l’été 1967 le « Summer of love » que l’on va atteindre le point culminant de l’expansion du LSD, avec de grandes réunions de  hippies lors de concerts gratuits, et aussi avec la concentration de milliers de hippies à Haight Hashbury, qui est un quartier de San Fransisco, afin de pouvoir consommer des drogues de tout genre, en particulier des hallucinogènes. Hormis le LSD, le cannabis est aussi une drogue psychédélique, massivement consommée par les hippies. Le LSD et les drogues hallucinogènes vont provoquer une déformation de la vision, qui va entraîner un état rêveur. Les hippies recherchent avec le psychédélique, une tentative d’élévation au-dessus du réel, afin d’ouvrir l’esprit et d’abolir des frontières mentales.

Une des rues de Haight Hashbury


C’est au travers de la musique que les hippies vont pouvoir s’évader, et s’exprimer. C’est un élément capital du mouvement qui va mener à une révolution dans l’histoire de la musique de part la liberté des créations musicales, qui notamment prospèrent encore de nos jours. En voulant se détacher des styles musicaux traditionnels ils veulent interpréter une musique plus « libre », avec les messages que l’on retrouvent dans les paroles, ou encore avec les morceaux parfois improviser. On caractérise souvent la musique hippie comme psychédélique, cependant elle est aussi très diversifiée. A départ, la musique hippie tire son inspiration dans la country (Bob Dylan), ou le blues (Janis Joplin), néanmoins les hippies s’ouvrent à différents styles musicaux, comme la musique africains, indiennes etc… Ce qui représente bien le mouvement, par la diversité des styles, par leur volonté d’innover, refusant d’être classé dans une catégorie précise. Parmi les personnages emblématiques de la musique hippie, on trouve : Bob Dylan, Crosby, Stills & Nash, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Janis Joplin, Jefferson Airplane ou encore Frank Zappa.  C’est avec l’organisation de grands festivals, comme le festival de Monterey, le festival Woodstock ou le festival de l’île de Wight, que tout ces artistes vont pouvoir se retrouver sur scène afin de faire partager leur musique à la communauté hippie. 

 Hippies en route pour le festival Woodstock



Comment sont-ils apparus ?

C’est au milieu des années 60, au Etats-Unis, que le mouvement hippie voit le jour. Précisément sur le campus de Berckley, l’université de gauche dans le quartier de Haight-Ashbury à San Fransisco (capitale de la contre-culture), à l’Ouest des Etats-Unis.
Ils s’inspirèrent de la Beat Generation, à la différence que les hippies venaient en grande partie d’un milieu bourgeois qu’ils n’acceptaient pas. Ils se répandirent rapidement dans les autres pays anglo-saxons et les pays nordiques. Le terme de « hippies » fut utilisé pour la première fois en Septembre 1965 dans un journal de San Francisco," l'Examiner", et fait référence à l'argot « hip », qui désigne un rythme jazz ou encore un fumeur de haschisch.
Le mouvement connaîtra son déclin autour des années 1968 et 1969, et prendra fin à la fin des années 1970 pour laisser place aux Punks.

 Manifestation hippie


Le mouvement hippie fut créé dans un contexte de contestation et de refus des règles. Les hippies sont les premiers à avoir grandi et à vivre dans une société nouvelle, qui est la société de consommation, issus du baby boom de l’après guerre.
Le mouvement est né pendant la période des Trente Glorieuses, qui sont les années de croissance accélérée que le monde a connues après la Seconde Guerre mondiale, entre 1945 et 1973, date à laquelle éclate une nouvelle crise économique. Les Trente Glorieuses ont vu notamment la naissance de la société de consommation.
On remarque de la part des hippies, un mépris de leurs aînés, de leurs parents ou de politiciens, car ils s’opposaient à leurs idées capitalistes et traditionnalistes. Les premiers à s’être rebellés faisaient partie d’une classe bourgeoise, les fils d’ouvrier ne se sentaient pas concerné, ne pensaient pas à cela. Les hippies refusèrent de passer par certains rites, comme le fait de faire des études, de travaille afin de gagner un salaire, d’avoir une voiture, ou encore d’aller à l’armée… Tout simplement ils refusèrent de devenir des adultes conformiste comme leurs parents, ils refusèrent cette société matérialiste qu’ils voyaient s’étendre devant eux. Malgré que leurs parents leur donnaient tout ce dont ils avaient besoin en se qui concerne tout objet matériel, ils leur manquaient une chose essentielle qui est la liberté. Ils se sentaient trop « entouré », trop « encadré ». Ce qui conduisit à la formation du mouvement hippie, dans le but de ne pas respecter « le modèle de l’époque.

Cette oeuvre caricature la société de consommation dans les années 1960, synonyme d’obésité, de vacuité intellectuelle et de surconsommation aberrante.


Voici un petit extrait des paroles d’un jeune hippie nommé Michel-Claude Jalard1 :

"Ainsi vont les choses dans nos sociétés dite de consommation : passée l’adolescence, âge irrécupérable mais dont on sait qu’il n’a qu’un temps, une certaine image de vous-même vous attend, tirée d’ailleurs à plusieurs millions d’exemplaires ; elle vous guette d’autant plus tôt que votre famille ne dispose pas des ressources financières qui, quelques années encore, vous garantiraient le droit à l’irresponsabilité. Gare à vous si vous ne marchez pas ensuite. On vous culpabilisera d’abord ; quelques bonnes lois feront le reste."

Ce petit extrait montre parfaitement qu’il y a des malaises chez les jeunes de cette époque. Ces adolescents ne toléraient pas d’avoir un avenir tout tracé par la société : avoir son permis de conduire, avoir un diplôme, avoir de si possible un bonne situation financière, se marier, avoir des enfants, habiter dans une belle maison, etc… A partir de 18-20ans ils devenaient des adultes, et devaient pouvoir « s’assumer », puis s’intégrer dans la société en devenant « M. Tout Le Monde ». Les jeunes devaient laisser tomber leur culture alternative qui faisait toute leur originalité, pour ainsi dire perdre leur personnalité et leur individualité. Preuve que la société ne laisser aucune place à une vie autogérée. 

 Manifestation de protestation contre la guerre aux États-Unis le 21 octobre 1967.


C’est grâce aux manifestations contre la guerre du Viêt Nam et les émeutes noires dans les grandes villes des Etats-Unis, que les jeunes vont s’unirent, et vont aussi rejeter « L’American way of life » et son conformisme. La guerre du Viêt Nam fut déclenchée en 1959 et pris fin en 1975. Elle opposa la république démocratique du Viêt Nam (nord) et la république du Viêt Nam (sud) cette dernière fut soutenue par les États- Unis à. partir de 1964. Les Etats-Unis n’apparaissent alors plus comme une grande puissance, mais comme un pays de désillusion. Les gens se posent des questions : le pays est-il toujours aussi fort, avec des valeurs morales, pays de la liberté et de la justice ?  La guerre du Viêt Nam a précipité les Etats-Unis dans l’inflation et la crise du dollar dans les années 1960, car celle-ci a été très coûteuse (environ 140 milliards de dollars).
A l’issue de cette guerre, le pays connaît aussi un véritable désastre humain, principalement de jeunes Américains, les « boys », avec près de 57 000 morts et 153 303 blessés. On commence à parler des atrocités de cette guerre par le biais des journaux, par exemple avec la publication de documents secrets (du Pentagone), que certains journalistes s’étaient procurés, à l’intention de dévoiler à la population les massacres qui ont eu lieu afin de s’interroger sur les fondements de la politique de leur pays, de leur morale, et de leur société. Cette vérité révéler a eu pour conséquence des accusations portées contres les GI’s, de grandes contestations, interprété sous la forme d’une démoralisation croissante. Les Américains ont été très choqués par les images de cette « sale guerre ». C’est pourquoi les hippies et leur mouvement anti-guerre ne relâcher pas leur quête de protestation : beaucoup de lettres ont été envoyées au congrès et à de hauts responsables, ils furent signés et publiés dans la presse des milliers de pétitions, les actes de désobéissance civile se multiplièrent, ils organisèrent des grands rassemblement, des grève, des sit-in, de grandes manifestations silencieuses dans les rues ou devant des bâtiments officiels, la plupart des hippies refusèrent même de payer leurs impôts. Toutes ces protestions furent exercées de la fin des années 60 jusqu'au moment ou le dernier hélicoptère américain s'envola du toit de l'ambassade des États-Unis, à Saigon, en 1975. Cependant les attaques meurtrières et destructrices ne s’arrêtent pas au Viêt Nam, plus la présence américaine se renforce au Viêt Nam, plus les protestations sont violentes. La majorité des hippies, dont le célèbre slogan est, rappelons-le, «  peace and love », choisissent de se retirer du mouvement anti-guerre, le trouvant beaucoup trop violent pour la cause qu’il défend.
Cette guerre a inspiré de nombreux artistes. Dans le domaine musical, on retrouve par exemple le prodige de la guitare Jimi Hendrix qui revisite et « maltraite » à sa façon l’hymne américain  « The Star Spangled Banner », à Woodstock en août 1969, dans l’intention de protester contre ce conflit sanglant. Le son qui sort de sa guitare, saturé, perçant, nous rappelle les explosions et les bombardements de cette guerre atroce. Toujours au festival Woodstock, il y avait aussi le groupe Country Joe and the Fish qui interprète «  I fell like I’m fixin to die rag », chanson phare de la protestation contre la guerre, qui dénonce l’absurdité, et l’envoi d’innocents à l’abattoir (« Sent your sons off before it’s too late / To have your boy come home in box » = « dites au revoir à vos fils avant qu’il ne soit trop tard / avant qu’ils ne reviennent d’en une boîte »). 

 Le groupe Country Joe and the Fish à Woodstock


Dans le domaine cinématographique, on retrouve le film Easy Rider réalisé par Dennis Hopper en 1969. Ce film raconte l'échappée de deux jeunes motards qui décident d'aller à la nouvelle-Orléans. Durant leur traversée des États-Unis, les protagonistes vont rencontrer une communauté hippie et leur mode de vie. Ce film est un road movie, c'est-à-dire un film qui suis tout au long de l’histoire, un périple routier. Il est devenu culte depuis l’emblème de la génération hippie. 

 
Affiche du film Easy Rider



La musique est la manière pacifiste que les hippies ont pour se défendrent, aucun forme de violence n’a jamais été observé. Les hippies avaient deux principaux modèles : Martin Luther King, pour sa lutte pacifiste contre le racisme, mais l’on retrouve surtout Gandhi, pour sa philosophie utopique et non-violente à propos de la résistance passive. En effet, ce dernier les a énormément inspirés sur le plan moral. De même que le mouvement hippie, il estimait que la seule forme de relation acceptable entre humains était l’amour, il rêvait d’une société égalitaire.

Photo de Gandhi



Comment font-ils pour vivre dans la société de consommation ?


Les hippies sont à la recherche de nouveaux horizons, tout en voulant retrouver des valeurs plus fraternelles, plus portées sur la Nature, ce qui aurait été impossible dans les années 1960s et 1970; les décennies pendant lesquelles l'on commença à s'inquiéter de la pollution et autres effets nocifs de la société sur l'environnement. Ce fut certainement aussi une des raisons pour lesquelles les Hippies rejetaient la société de consommation, qui détruisait la Planète Terre, alors qu'eux la respectaient tant. 


C’est pourquoi ils aimaient voyager. Le voyage se faisait fréquemment par bus ou en auto-stop. Il était d’usage de fuir la société capitaliste française en allant découvrir une culture différente dans les pays pauvres et à très ancienne culture d’Asie, comme l’Inde, le Népal ou le Pakistan, afin de se ressourcer et d’aller à la recherche de la vérité. Certains, moins aventuriers, feront le choix de la Hollande, notamment d'Amsterdam, précurseur en matière de liberté des moeurs et de politique environnementale. Ces voyages étaient décris comme  la métaphore d'un parcours initiatique qui suppose l'idée de paradis et de quête, et décrit une forme de cheminement spirituel.



 Hippies en route pour un voyage


Les jeunes quittent leur famille, leur école, leur emploi pour fonder une communauté. Des groupes se rencontrent, sympathisent, fusionnent, et décident de vivre ensemble en inventant leurs règles et leurs coutumes ; c’est de là que le temps de l’utopie communautaire prend naissance. Ce mode de vie en communauté débute dans les années 60 aux Etats Unis et dans les années 70 en France. Ils voulaient montrer qu'il était possible de vivre autrement, de manière indépendante mais solidaire, tout en côtoyant des gens ayant les mêmes idées qu'eux. Parfois, ils habitaient plus ou moins illégalement dans des squats (maisons abandonnées), et vivaient avec le minimum vital, puisqu’ils affirmaient que c’est la société qui crée les besoins secondaires. Dans la plupart du temps, les communautés étaient mal vues pour les gens de l’époque. Chassés par la police, mais aussi à cause du capitalisme et de la pollution, les communautés fuyaient les agglomérations  pour se réfugier à la campagne ou à la montagne. Les principales régions de France qui abritèrent des communautés hippies furent surtout le Larzac, l'Ardèche, les Cévennes, le Gard, la Haute-Ariège, et quelques autres vallées alpestres...   Chaque communauté a son mode d'organisation propre: on trouve des communautés agricoles, des communautés mystiques, des communautés sexuelles (où l'échange sexuelle est obligatoire). Les hippies aimaient pratiquer le retour à la nature en s'occupant d'un jardin et d'animaux, souvent de moutons. C’est pourquoi la plupart des hippies prônaient le végétarisme. C’est une pratique alimentaire qui exclut la consommation de chair animale. Inspiré de l’Inde ou de l’extrême Orient dans le brahmanisme et le bouddhisme où la viande est censée empêcher l'ascèse spirituelle, ce mode d’alimentation était un choix philosophique. C'est une forme de refus de la société de consommation de l'époque.
Confrontées aux problèmes de subsistance, et aux difficultés d'une vie commune basée sur de nouvelles relations interpersonnelles, la plupart eurent une durée d'existence assez brève. Plus le temps passait, plus les habitants n’arrivaient plus à s’entendre car ils se rendaient compte qu’ils avaient besoin de plus d’indépendance et d’individualité. Ainsi beaucoup de communautés se séparèrent.

 Rassemblement de hippies sur un camp

Les hippies aimaient la fraternité qui les unissait, le besoin d’être en groupe et de partager. On retrouve ces points lors du festival Woodstock où la communauté hippie se retrouva en harmonie lors du festival qui marqua l’apogée du mouvement. 


 


De l'Apogée au déclin du mouvement hippie.

A) Woodstock l’apogée du mouvement

En 1969, un festival de musique monumentale changé notre monde. Présent ce jour-là, plus d'un demi-million de personnes réunies pour faire passer message de paix d'expression et démontré comment une génération a pu être entendue. Aujourd'hui, Woodstock est toujours célébré pour l'esprit qu'il représente. Les producteurs d'origine du festival historique continuent à faire avancer l'ethos de Woodstock, en identifiant les causes sociales, environnementales et politiques, l'organisation des communautés autour d'eux, le développement de produits pour ces communautés, et d'encourager l'expression créative.
Woodstock devient alors en quelque sorte l’apogée du mouvement hippie.


A l’origine pour ce festival pas plus de 200 000 personnes étaient attendues alors que finalement  pas loin de 550 000 étaient présentes ce jour-là. Cet évènement musical à énormément marqué le monde de la musique, tout le monde a au moins une fois entendu parler de Woodstock. De plus à ce festival une multitude d’artistes se sont produit, parmi eux  ont pouvait compter de nombreux artistes très célèbre comme Jimi Hendrix, The Who, Santana ou encore Joe Cocker.
Durant ces trois jours d'août 1969, plus de 500 venus danser et chanter au rythme de leurs groupes préférés. Malgré la pluie et les conséquences du temps comme la boue notamment, tout le monde a profité du spectacle et a su s'amuser. Aucun débordement grave n'a pu être noté, chose qui, aujourd’hui, est un peu plus rare. Aucune forme de violence n'a été constatée durant le festival de Woodstock et on le comprend bien du fait de l'ambiance qui régnait. En effet, dans les années 60 c’est « l'époque hippie » et chacun sait que cette tendance est plutôt calme et sereine. On peut dire que ça a été vérifié…
Les organisateurs ont été un peu dépassés par les événements, voyants toutes ces personnes arrivées. Beaucoup sont entrées sans payer ce qui a valu une perte importante du chiffre d'affaires. Cependant, les ventes des enregistrements audio et vidéo ont permis de rattraper le coup. Finalement, le festival de Woodstock est un franc succès. A tel point que d'autres Woodstock se sont enchaînés.
Le premier pour les 25 ans du festival de Woodstock en 1994 et le second pour les 30 ans de l'événement en 1999. Le festival Woodstock a intéressé aussi Martin Scorsese qui réalisa un documentaire à ce sujet en 1970, mais il intéressa aussi Ang Lee le réalisateur de Hotel Woodstock sorti en 2009. Le festival de Woodstock fera sans doute encore parler de lui pendant quelques années. Il sera toujours inévitable de comparer un événement musical à celui de Woodstock et pour cause, il n'y a, actuellement rien de plus grandiose que ce festival.
Sur cette image nous pouvons voir l’ampleur que le festival a pris [cliquez sur l'image pour la voir en grand écran] (Google image)

B)  Pourquoi le mouvement hippie a-t-il connu un déclin ?

Des causes multiples sont à l'origine du déclin du mouvement hippie. Nous pouvons le constater à partir des années 60, beaucoup de morts s'enchaine, que se soit des morts symboliques ou des morts physiques.



Les morts physiques


C'est en partie à causes d'une trop grande quantité de drogue consommée que des icônes du mouvement décédèrent.


La liste noire commence avec Brian Jones, membre des Rolling Stones. Le 3 juillet 1969, il est retrouvé mort dans sa piscine de son domicile. Quelque temps après plusieurs rumeurs circulent sur les circonstance de sa mort. Des témoins disent avoir vu quelqu'un lui maintenir la tête sous l'eau, pourtant selon la «vraie» version il serait mort de noyade suite à un crise d'asme. En 1994 un entrepreneur chargé de la rénovation de la maison avouera avoir tué Brian Jones, celui-ci décédera peu de temps après ses aveux.






L'année suivante le 18 septembre, à Londres, se serra le tours de Jimi Hendrix. Comme pour Brian Jones les circonstance de sa morts reste infondés, et incertaines. Certaines personnes pensent que celui-ci est mort suite à un étouffement dut à son vomi, d'autres pensent qu'il serait mort assassiné sous l'emprise d'une trop grosse dose de médicaments.









Deux semaines après c'est à Janis Joplin de subir les conséquences d'une surdose d'héroïne, elle décèdera le 4 octobre 1970
Malheureusement ce n'est pas la seule à payer les frais de cette héroïne mal dosé par le dealer, huit personnes décéderons suite à cette prise d'héroïne qui était huit fois supérieur à la teneur habituelle.










Jim Morrison, membre du groupe The Doors, meurt d'une overdose le 3 juillet 1971 à Paris








La prise de drogue commence alors à inquiéter les hippies. Mais cela s'aggrave sérieusement avec Charles Manson, fondateur d'une communauté hippie dont il est le leader. Une nuit d'août 1969, Manson sous l'emprise d'hallucinogènes poignarde la femme du célèbre cinéaste Roman Polanski de seize coups de couteau alors que celle-ci était enceinte de huit mois. Le lendemain deux autres membre de la « communauté Manson » assassinent un riche couple de Los Angeles. Mais cela ne s'arrête pas là, car Charles Manson a convaincu les membres de sa communauté de perpétrer une série de meurtres, pour déclencher une guerre raciale entre les Blancs et les Noirs. Il est à l'origine d'un massacre considérable...

Charles Manson en route pour la cour de l'indépendance, en Californie, le 3 décembre 1969. Le chef de la secte purge une peine à perpétuité pour les meurtres infâmes.

Après toutes ces morts une incohérence des membres du Flower Power apparait.





Les morts symboliques

La chute du mouvement est due aussi à des morts symboliques.


   La séparation des Beatles, en 1970, crée la consternation chez les fans et les directeurs de maison de disques. Dans le groupe des Beatles il y avait John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr et George Harrisson. Le premier choc important dans la cohésion de groupe a sans doute été la mort soudaine et accidentelle de Brian Epstein, leur manager/organisateur/intendant. Epstein avait incarné pour eux, la figure d'un père. C'est à cette époque que McCartney prend les rênes du groupe, Lennon s'étant déjà replié depuis plusieurs mois dans une sorte d'expérience hallucinogène permanente : il a avoué lui-même plus tard avoir passé la majeure partie de l'année '67 à "tripper" au LSD.
   Puis il y eu l'arrivé de Yoko Ono ( femme de Lennon) qui crée des tensions au sein du groupe du fait de sa trop grande présence parmi eux, des tensions qui vont s'accroître pendant le tournage du film Let It Be, une véritable goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Enfin ce projet de film qui viens de Paul McCartney qui consistait à filmer le groupe en train de répéter et enregistrer un nouvel album, ne plaisait pas plus que ça aux autres, très peu motivés et lassés de devoir retourner une nouvelle fois en studio, mais qui acceptèrent néanmoins l'idée, sans enthousiasme. C'est ainsi que les 4 (avec Yoko) se retrouvèrent début janvier '69 aux studios cinématographiques , caméras braquées sur eux en permanence, pour faire un album qui devait sonner live et naturel.
   Ce groupe que l'on peut les qualifier comme un monument de la musique rock. En à peine 8 ans de carrière, ce sont 13 albums, 200 chansons composées qui ont vu le jour, et plus d'un milliard d'albums vendus. La séparation du groupe est due en partie à l'orgueil croissant des membres, qui n'arrivaient plus à s'entendre.    Cependant, les membres se sont lancés chacun dans des carrières individuelles. Ringo Starr continue une carrière plus discrète par rapport aux autres membres, et se lance dans le cinéma. George Harrisson ne cessera d'écrire et d'enregistrer, jusqu'à sa mort, le 29 novembre 2001. John Lennon, quant à lui, continue de travailler avec Yoko Ono, et s'engage contre la violence et la guerre. Mais le 8 décembre 1980, il est assassiné en plein New-York par un déséquilibré mental. Paul McCartney, de son côté, a mené une carrière solo exceptionnelle.


La guerre du Vietnam 

La guerre joue aussi un grand rôle dans la cause du déclin du mouvement hippie.


Dès 1970, le mouvement de paix contre la guerre au Vietnam s'essouffle de plus en plus alors que la guerre continue jusqu'en 1973. Les hippies ne s'intéressent plus autant à ce combat. Malgré la gloire du festival de Woodstock, les nombreuses morts dues aux drogues ou aux assassinats de leurs pairs commis par les opposants au mouvement ainsi que les nombreuses défaites de leurs combats bouleversent tout ce monde utopique. Les hippies ne se vouent alors plus autant à leurs luttes pour la paix et pour les droits des afros américans. C'est le premier signe indiquant la diminution de l’activité du mouvement hippie.



Ce déclin crée alors des désillusions terribles : les jeunes se réveillent comme s'ils sortaient d'un mauvais rêve. Certains sont dégoûtés d'avoir terminé les années 1960 et décident de rejoindre cette société, tant critiquée, et de fonder une famille. Toutefois, certains irréductibles ont toujours tenu à rester fidèles aux idéaux de leur jeunesse, en vivant à travers la musique, leur agriculture biologique ou encore la pratique de médecines douces.






C) Que reste-t-il du mouvement hippie ?



 
Cela reste difficile de savoir ce que le mouvement hippie à vraiment changé et ce qu'il en reste aujourd'hui. Dans tout les cas nous pouvons dire que c'est grâce à celui-ci que le mouvement féministe, par exemple, à connu le jours ou encore nous pouvons dire que les hippies ont joué un rôle dans l'évolution des mentalités concernant la sexualité.


Un héritage social



   Les femmes dans la société de la fin des années 1960 et début des années 1970 sont en pleine révolution. En effet c'est la période du féminisme et d'un changement radical du statut de la femme. Le féminisme se définit ainsi : c'est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales. Ce mouvement cherche l'amélioration et l'extension du rôle et des droits des femmes dans la société. Le féminisme est présent depuis le siècle des Lumières, mais jusqu'à la fin des années 60, il n'avait pas su s'affirmer correctement. C'est pour cela que nous pouvons dire que le mouvement hippie a joué un rôle dans la révolution des femmes.
   Au cours de la révolution Française en 1789, une "première vague du féminisme" fera son apparition mais c'est à la fin des années 1960 que le statut des femmes va changer. En effet c'est grâce aux manifestations de mai 68 qu’est né Le Mouvement de Libération de la Femme. Des luttes pour le droit à l’avortement et la contraception feront parti des objectifs des féministes, ainsi que des revendications à l’égalité de tous les droits, sexuels, économiques, symboliques, moraux, juridiques. Les femmes ne veulent plus être « la femme-objet » comme ont les a longtemps définit, elles veulent leur liberté et être égal au statut de l’homme. Elles désirent se débarrasser de cette image « d’objet-sexuel », et de « bonne à tout faire ». Ces manifestations furent des tournants dans l’Histoire de la Femme. 
   En janvier 1975, Simone Veil, alors ministre de la Santé en France, fait une proposition de loi pour l’avortement. Cette loi appelée la loi Simone Veil, ne sera acceptée qu’en 1979.





 Le mouvement hippie a également influencé le gouvernement en faveur des droits pour les Noirs, qui leur permettent une meilleure intégration pour se sentir mieux dans la société. 

   Les hippies, par leur exigence de la liberté sexuelle, ont aussi permis aux homosexuels d'affirmer leurs différences et à se battre pour être acceptés dans la société. Ils ne considèrent pas l'homosexualité comme un tabou, mais une expérience parmi les autres. Les années 60' marquent le début des manifestations homosexuelles, comme la Gay Pride, qui a lieu chaque année, dans la plupart des pays. La première a lieu à New York, le 28 Juin 1970.


Un héritage musical


   La musique a été au cœur du mouvement hippie. Grâce à eux, elle se retrouve très diversifiée. Différents genres musicaux se rencontrent et grâce à cela des musiques très personnelles naissent, comme celles de The Doors, où se mêlent blues, jazz, flamenco et musiques de fanfare.
   Ces genres de musiques où différents styles se mêlent sont considérés comme une révolution dans l'histoire de la musique. Ils ont permis la création de nombreux genres, tels le hard rock, avec AC/DC, ou encore le punk, avec les Sex Pistols.
   De nombreux et talentueux artistes ont été découverts pendant cette période : Jimi Hendrix, Janis Joplin, Bob Dylan, etc. ces noms sont encore connus et reconnus dans le monde entier et par toutes les générations. Mais, la musique est devenue un phénomène commercial grâce aux Beatles. Les idéaux hippies continuent de se transmettre par les chansons, interprétés par ces chanteurs issus de ce mouvement.
Comme cette célèbre chanson de John Lennon, Imagine, où il chante en 1970 :
  
 « Imagine there's no countries, It isnt hard to do, Nothing to kill or die for, And No religion too, Imagine all the people living life in peace... You may say I'm a dreamer But I'm not the only one I hope someday you'll join us And the world will live as one. »
Traduction:
   « Imaginez qu'il n'y a aucun pays, Ce n'est pas dur à faire, Aucune cause pour laquelle tuer ou mourir, Aucune religion non plus, Imaginez tous les gens, Vivant leurs vies dans la paix... Vous pouvez dire que je suis un rêveur, Mais je ne suis pas le seul, J'espère qu'un jour vous nous rejoindrez, Et que le monde vivra uni. »
   Cette chanson illustre parfaitement l'idéal prôner par les hippies.


Un patrimoine écologique





   La lutte dans la protection dans l'environnement devient polique pendant les années hippies. Les citoyens des pays industrialisés commence peu à peu à prendre conscience des risques que provoque la pollution à long termes .
   La vie en communauté, la découverte de cultures orientales …, vont pousser de nombreuses personne à réfléchir sur les conséquences sur l'exploitation extensive des ressources naturelles. GreenPeace née à la suite du mouvement hippie, va connaître le jour en 1979. Cette organisation non gouvernementale est crée pour la protection de l'environnement, elle va continuer à défendre les valeurs écologiques des hippies et l'écologie va devenir une partie importante de la société, ce qui n'était pas vraiment le cas avant. 
   Aujourd'hui comme nous pouvons le constater, nous pouvons trouver de plus en plus de produits dit « bio » un peu partout



Un héritage culturel

Au niveau culturel les hippies ont laissé beaucoup de témoignages de ce passé à travers des philosophes, des poèmes, des musiques, des journaux etc.., avec des artistes tel que Jimi Hendrix, Janis Joplin... L’idéologie Hippie décrite à travers certaines chansons continue à être entendue des années après, comme avec Imagine de John Lennon ou My generation de The Doors.
Après la sortie de film Hôtel Woodstock en août 2009, nous pouvons dire qu'aujourd’hui la culture hippie intéresse encore beaucoup.